Comment survivre au chômage par -10°C ?

Chez PubYs on est salariées, alors ce problème ne nous concerne pas. Mais nous sommes aussi altruistes et pour répondre à la question que se posent les moins fortunés de nos compatriotes, nous mettons les pieds dans le plat. Parce qu’en été, avec le soleil, les traditionnels barbecs et autres loisirs estivaux, c’est fastoche d’être au chômage.

Par contre, quand la température nous fait comprendre le calvaire des Moscovites et que les loisirs en extérieur s’amenuisent, il devient plus difficile de vivre sans activité professionnelle rémunérée. C’est pourquoi nous avons listé ici pour vous et en exclusivité toutes les façons dont vous pouvez vous occuper pour éviter de sombrer dans la dépression, un mal qui touche nombre de chômeurs.

S’engager comme bénévole à la Soupe populaire ou auprès de n’importe quel organisme qui s’occupe de démunis, délaissés, lépreux (prévoir des gants) et autres marginaux.

Viabilité économique ★☆☆☆☆

Reconnaissance au sein de la société civile ★★★★☆

Entretien du réseau professionnel ★★☆☆☆


Que ce soit bien clair : ce n’est pas avec ça que vous gagnerez de quoi compléter vos maigres indemnités de chômage et c’est contraire à la déontologie des travailleurs sociaux que de toucher un pourcentage sur les gains des mendiants. En revanche, vous pourrez peut-être être gratifié d’un peu de rab de soupe.

La société civile quant à elle saura reconnaître votre mérite et on ne manquera pas de vous remercier pour votre dévouement envers ces pauvres gens. Il se peut également que vous croisiez là-bas quelqu’un qui vous proposera un poste rémunéré dans son association/fondation/ONG, mais sincèrement ce n'est pas courant, et les SDF ont rarement des potes DRH, donc ne comptez pas trop sur le bénévolat pour vous tisser un réseau professionnel non plus.

Sombrer dans le grand banditisme et augmenter ses revenus de façon plus que substantielle.

Viabilité économique ★★★★★

Reconnaissance au sein de la société civile ★☆☆☆☆

Entretien du réseau professionnel Ø

Économiquement, vous tirerez ici le jackpot et connaîtrez peut-être pour la première fois la vie de château : belle maison, belles voitures, belles femmes (ou beaux hommes, vous avez le droit), bons vins, belles montres au poignet… Votre quotidien, vous l’aurez compris, subira un ravalement de façade complet.

Notez tout de même que cette vie de rêve s’accompagnera de quelques désagréments : traqué(e) par les forces de l’ordre, vous ferez l’objet régulier d’enquêtes, de perquisitions et autres écoutes téléphoniques, ce qui aura notamment pour fâcheuse conséquence de vous brouiller avec votre entourage, lequel sera continuellement montré du doigt par les voisins « Hé, t’as vu, c’est la mère de l’autre bandit, là » Parce qu’à part une minorité d’allumés qui fantasment sur la vie des repris de justice, la société n’accepte que très mal de vivre en compagnie de ces derniers.

Pour le réseau professionnel, les chances sont maigres voire nulles de pouvoir diffuser vos CVs au gré des braquages, prises d’otages et trafics d’influence que vous perpétrerez. Ne prenez donc pas la peine de les emporter avec vous.

Devenir un super-héros et porter secours à la veuve, l’orphelin et la mère célibataire (la société change, le boulot du super-héros avec).

Viabilité économique ★★☆☆☆

Reconnaissance au sein de la société civile ★★★★★

Entretien du réseau professionnel ★★★☆☆

Ne vous leurrez pas : ce n’est pas parce que vous aurez de supers-pouvoirs que vous aurez un super compte en banque. Le super-héros est comme le bénévole décrit un peu plus loin ci-dessus, à la seule différence qu’il peut coucher avec les gens qu’il aide une fois sa mission terminée (le bénévole simple pourrait aussi le faire, mais on ne vous le conseille pas). Le super-héros est donc un bénévole amélioré. Votre statut hors du commun vous permettra néanmoins de réaliser de menues économies sur vos dépenses du quotidien : votre boulanger, votre boucher et votre primeur se feront une joie de vous offrir les denrées dont vous aurez besoin pour vous remercier de les avoir sauvés de vils voyous qui voulaient les voler (vous noterez ici une magnifique allitération en « V », très difficile à exécuter). Par contre, ne comptez pas sur votre proprio pour vous faire une ristourne sur le loyer.

Le réseau professionnel est moyennement entretenable : pris(e) entre des sauvetages de mémés attaquées, de jeunes filles kidnappées et de chats coincés dans les arbres (entre autres missions palpitantes) vous aurez peu de temps pour vous un tisser un réseau de relations exploitable. Ceci dit, il y a fort à parier que votre bravoure fera bonne impression sur votre CV et auprès des recruteurs de votre ville, qui ne manqueront pas de vous convoquer pour un entretien une fois votre cape raccrochée.

Lutter auprès d’Al-Qaïda pour en finir avec l’impérialisme occidental et affirmer enfin vos vraies valeurs (encore une allitération en « V » ; on est trop fortes).

Viabilité économique ★★★☆☆

Reconnaissance au sein de la société civile Ø en France ; ★★★★☆ en Arabie Saoudite

Entretien du réseau professionnel ★★★★★

Les montagnes arides d’Afghanistan ce n’est pas Acapulco et vous serez obligé(e) d’arborer une barbe de barbare (double allitération en « B » et « R », on jubile), oubliez donc le côté glamour et paillettes du terrorisme international.

Toujours est-il que vous serez logé, nourri et blanchi, vous pourrez donc conserver vos indemnités de chômage comme argent de poche pour acheter des Malabar et/ou des vierges pour vous tenir compagnie dans l’au-delà.

Sur le plan professionnel, vous pourrez jouir des contacts d’Oussama Ben Laden dans l’hôtellerie et les BTP, un avantage de taille pour débuter votre reconversion et aspirer à une vie plus tranquille (si vous ne décédez pas dans un attentat-suicide entre Kaboul et Islamabad).

Participer à un jeu de téléréalité et passer de l’autre côté du petit écran que vous regardez assidument tous les jours

Viabilité économique ★★★★☆

Reconnaissance au sein de la société civile variable selon le jeu ; de ★★☆☆☆ pour Koh Lanta à ★★★★★ pour Secret Story

Entretien du réseau professionnel ★☆☆☆☆

Être payé à ne rien faire : un rêve de tire-au-flanc qui se réalise lorsque le sort veut que l’on participe à une émission de téléréalité. Mais n’entre pas qui veut dans ce cercle fermé et convoité : si vous n’avez pas eu une enfance malheureuse et/ou une vie d’adulte mouvementée (changement de sexe, liaisons torrides avec des politiciens, passage en prison) n’essayez même pas de postuler.

Une fois admis dans cet univers parfois qualifié d’impitoyable, le salaire versé par la production devrait constituer une base solide, notamment si vous regagnez l’anonymat assez vite. Si en revanche votre aventure devait continuer plus longtemps, votre notoriété grandira ce qui vous permettra d’élargir vos sources de revenus lorsque vous reviendrez à votre vie normale. Du monnayage d’interviews où vous accuserez la production de vous avoir forcé(e) à prendre de la drogue à l’écriture d’une autobiographie où vous expliquerez que vous avez grandi au sein d’une secte new age avant de vous enfuir et de changer d’identité, les sources de financement seront nombreuses. Attention toutefois à le faire avant vos petits camarades d’émission, ou la seule reconversion restante sera la chanson (c’est pas qu’on vous aime pas, mais pitié pour nos oreilles).

Néanmoins, malgré le fait que vous côtoierez des gens assez haut placés et influents, ne comptez pas sur ces derniers pour vous garantir un entretien d’embauche. Au mieux, et si vous êtes vraiment doté(e) d’un vrai talent, on vous offrira une chronique hebdomadaire à 1h du matin sur une station de radio de votre ville natale.

Maintenant que vous savez tout ça, nous vous laissons le soin de choisir l’une ou l’autre de ces voies pour rendre votre chômage moins morose. Notez que la meilleure option reste encore de trouver un travail correspondant à votre profil, correctement rémunéré et dans lequel vous vous épanouirez, mais bon, faut pas trop en demander non plus.